A Mamers, « Zalina et sa famille ne peuvent être renvoyées en Tchétchénie »

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Porte-parole en Sarthe de RESF (Réseau éducation sans frontière), Bernard Lebrun suit de très près la situation de Zalina, lycéenne tchétchène menacée d’expulsion. Rencontre

Militant au sein de RESF (Réseau éducation sans frontière) SartheBernard Lebrun, qui a rencontré la famille de Zalina, menacée d’expulsion, et les enseignants du lycée Perseigne, à Mamers (Sarthe), invite les élus à prendre leurs responsabilités.

« Je pense qu’on ne peut pas renvoyer, aujourd’hui en 2018, en novembre 2018, une famille en Tchétchénie. »

« Le père a abandonné la famille, la mère vit seule avec ses enfants. Il y a une jeune fille, adorable, comme toutes les jeunes filles qui vivent en France, qui se retrouve dans cette situation. Vous imaginez ce qu’elle doit ressentir ? »

« Une adolescente qui ne demande qu’à vivre normalement, à étudier, à apprendre, risque de retourner en Tchétchénie : savez-vous ce qui se passe en Tchétchénie ? »

« En Tchétchénie, une femme seule n’est plus propriétaire de ses enfants. La famille du mari peut les récupérer. »

« C’est ça, le droit en Tchétchénie. »

« Kadyrov, pire que les intégristes »

« Le président de la République de tchétchène s’appelle Kadyrov : c’est un homme de main de Poutine (président russe). Cet homme est pire que tous les intégristes. »

« Là-bas, le responsable tchétchène de l’ONG Memorial est en prison. Il doit être jugé. C’est l’occasion de juger le pouvoir en place. »

« Là-bas, les gens disparaissent sans savoir pourquoi. C’est le prix des armes, c’est le prix du terrorisme. »

« Peut-on envoyer une jeune femme de 16 ans là-bas ? Imaginez le stress post-traumatique pour elle. »

Demande d’asile refusée

« La demande d’asile a été refusée à la famille. L’urgence est de délivrer un récépissé à la famille, le temps de résoudre cette affaire pour accéder à un logement. »

« Dans toute commune, à Mamers ou aux alentours, il existe des logements d’urgence sociale. On ne peut reloger une famille quelle que soit sa nationalité, dans un regard de bienveillance et en prenant en compte l’ensemble des personnes. »

« On ne peut pas laisser un enfant dans la rue. On ne peut pas laisser une famille dans l’impasse. J’en appelle aux élus. Leur rôle est de répondre à une situation avec bienveillance. On ne peut pas dire qu’on ne sait pas. »

« C’est comme en Afghanistan, on ne peut pas envoyer quelqu’un là-bas. Ce n’est pas ça qui va menacer l’équilibre sarthois. Il faut rester raisonnable et ne pas en faire une affaire politique. »

actu.fr

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Yasmina
Yasmina
5 années il y a

C’est bien qu’il y a les gens objectifs, qui comprennent la situation en Tchétchénie