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Le 6 août marque l’anniversaire de la reprise triomphante de la Capitale tchétchène de la République d’Itchkérie par les séparatistes tchétchène lors de la première guerre de Tchétchénie – qui faisait rage depuis 1994 – contre les Forces armées de la Fédération de Russie.
En cette journée du 6 août 96, la ville de Grozny tombe entre les mains de milliers de résistants indépendantistes bien coordonnés sous l’œil médusé de l’armée russe qui l’avait reprise le 09 février 1995 au prix d’un tapis de bombes. L’événement sera d’une grande importance tant politique, militaire que symbolique, qui émaillera la narration de l’Indépendance arrachée à la Russie, dans un combat de David contre Goliath.
Le déséquilibre en terme de rapport de force – on compte environ 15000 combattants tchétchène dans l’Armée d’Itchkérie – pour plus de 100 000 militaires russes sur le territoire tchétchène – ne fait qu’amplifier l’événement : l’acte héroïque d’un petit peuple en armes contre un Empire marque la naissance d’un jeune Etat.
La reprise de Grozny par les combattants tchétchène précipitera le cessez le feu négocié par la Russie et signé le 31.08.1996. La Russie qui n’avait d’autre choix, face aux pertes considérables et au moral au plus bas de ses troupes que de lever le drapeau blanc. Le retrait des troupes russes n’a pas impliqué un désarmement de la résistance tchétchène : la victoire militaire est complète.
Grozny connaîtra en cet été 96 des scènes de liesse mémorables. La joie des Tchétchènes, celle d’avoir ébranlé et battu une des armées les plus puissante du monde, ne leur fera cependant pas oublier les dizaines de milliers de martyrs tombés lors de la guerre. Parmi eux, le leader charismatique Djokhar Doudaiev, premier président de la République tchétchène d’Itchkérie, et artisan de cette victoire. Il ne verra pas de ses yeux la reprise de Grozny, tué en avril 96 par un missile ciblé russe. Les Tchétchène lui dédieront cependant la Victoire.
