De nouveau une attaque de la part des dealers contre une famille Tchétchène a eu lieu accompagné d’inaction totale de la police locale et même des blagues de la part des agents de police face aux demandes de protection.
Saint Nazaire (44600), Loire Atlantique
L’Assemblee des Tchétchènes d’Europe a reçu un témoignage de M. Khaskhanov Abu (né le 03/09/1983 à Rostov en Russie) que nous présentons ci-dessous et nous vous demandons de bien vouloir le diffuser au maximum.
Dimanche le 12 Décembre 2021, moi et ma famille avons été victime d’une attaque violente de la part de dealers du quartier de la Boulleterie à Saint-Nazaire dans notre domicile.
Tout a commencé au mois d’Août 2021, lorsque les dealers ont commencé à squatter devant notre porte d’entrée. Ils amenaient en permanence leurs « clients » et il était impossible de rentrer et de sortir de chez soi tranquillement.
À plusieurs reprises je leur ai demandé de quitter le Hall d’entrée car on ne pouvait mème pas rentrer chez nous, ils nous bloquaient l’entrée et la sortie. J’ai demandé à notre bailleur « Silène » et à la Police d’agir mais en vain, ils n’ont rien fait. Dimanche le 12 Décembre 2021, en rentrant chez moi, j’ai croisé de nouveau un dealer devant ma porte, cela m’a agacé et je lui ai demandé de quitter le Hall et je suis rentré chez moi.
Quelques minutes plus tard ce même dealer est revenu masqué et armé d’une machette et a commencé à frapper à ma porte en me menaçant de mort moi ainsi que ma famille.
Pendant que ma femme et ma fille essayaient de me retenir, je suis sorti quand même à sa rencontre mais il a pris la fuite.
Je l’ai rattrapé et ai enlevé son masque et arraché la machette de ses mains et nous sommes arrivés au mains. Pendant que l’on se battait, d’autres dealers sont arrivés dont trois étaient armés de pistolets et ils ont essayé de me tirer dessus mais j’ai eu le temps d’échapper aux balles.
Ma fille avait pendant ce temps appelé la police. Lorsqu’ils étaient arrivés, je me suis rendu au commissariat pour déposer plainte, en laissant ma famille dans l’appartement, car les policiers eux-mêmes ont demandé à ce qu’ils restent dans l’appartement en disant qu’ils ne devraient pas s’inquiéter car «ces dealers sont gentils».
Pendant que j’étais au commissariat, le dealer avec qui j’en suis venu au mains est revenu avec une vingtaine des amis, certains m’attendaient dans le hall et d’autres étaient planqués au troisième étage, sachant que j’habite au deuxième. Quand je suis entré ils ont commencé à toquer à la porte.
La police avait demandé de les appeler au cas où ils revenaient: mes enfants ont commencé à appeler la police et c’est seulement après le dixième appel que la police est finalement venue.
Ma femme a contacté une de ses amies. Son mari et son ami sont venus accompagnés de la police pour chercher mes enfants et ma femme pour les faire sortir en sécurité. Le soir, nous nous sommes rendus à Nantes car je devais travailler lundi matin. Le lundi, dans la matinée, quand j’étais au travail notre voisine d’en face nous a envoyé une photo de notre porte: les dealers avaient tiré dans notre appartement, la balle avait transpercée notre porte d’entrée en recachetant le sol ainsi que la porte de la chambre des mes deux petits fils.
Depuis nous vivons séparés chez nos amis, car les hôtels ne peuvent pas nous accueillir étant donné que nous sommes 6.
Samedi le 18 Décembre nous nous sommes rendus au commissariat de Saint-Nazaire pour déposer une deuxième plainte pour la porte, suite à quoi les policiers nous ont répondu qu’après 16h30 ils n’enverraient personnes à 23 allée Barbara car ils avaient peur et donc ils interviennent seulement le lundi 20 décembre au matin mais au final ils ne sont pas intervenus.
Nous voulons que les gens sachent ce qu’il se passe et que la préfecture ou la mairie fassent quelques chose finalement car c’est inadmissible de vivre dans ces conditions.
Nous espérons vraiment que on nous entende et que notre situation soit résolue. »
Nous demandons à tout les journalistes de réagir et d’écrire à ce sujet. Ci-joint les copies des deux plaintes déposées à la police avec les photos des dégâts causés par les armes à feu dans le logement de cette famille. Nous exigeons de la part des pouvoirs publics des actions concrètes et immédiates. Cette famille doit être relogée au plus vite, ce point de vente de drogues doit être démantelé et les coupables de cette agression trouvés et jugés. Les agents de police qui se sont permis de faire des blagues totalement déplacées dans cette situation et ont laissé cette famille à elle-même malgré les multiples appels doivent être limogés et jugés comme traîtres de la République et complices des dealers.
Nous allons mobiliser tous nos moyens pour aider cette famille: collectes d’argent, lettres au ministère de l’intérieur, avocats, plainte à l’IGPN, manifestations devant la préfecture.
Encore une fois les personnes d’origine Tchétchène sont victimes de cette situation inadmissible qui règne dans des nombreux quartiers et nous ferons tout dans le cadre légal pour nous défendre.
Assemblée des Tchétchènes d’Europe — Strasbourg le 20/12/2021