Le journal indépendant Novaïa Gazeta a publié lundi le témoignage d’un ancien membre d’un régiment des forces spéciales tchétchènes portant le nom d’Akhmad Kadyrov, le père assassiné du dirigeant actuel Ramzan Kadyrov, sur des exactions commises dans cette république russe du Caucase.
Le Conseil de l’Europe a demandé vendredi une « enquête immédiate, impartiale et indépendante » sur des exactions commises par un régiment tchétchène selon le journal russe indépendant Novaïa Gazeta.
« Les témoignages choquants révélés par Novaïa Gazeta au sujet des exécutions extrajudiciaires et autres violations graves des droits humains commises en Tchétchénie au cours des dernières années justifient une enquête immédiate, impartiale et indépendante des autorités fédérales russes », a déclaré dans un communiqué Dunja Mijatovic, commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.
« Tous les individus dont il est prouvé qu’ils sont impliqués dans ces crimes odieux devraient être traduits en justice, quel que soit leur statut officiel », a-t-elle ajouté.
Le journal indépendant Novaïa Gazeta a publié lundi le témoignage d’un ancien membre d’un régiment des forces spéciales tchétchènes portant le nom d’Akhmad Kadyrov, le père assassiné du dirigeant actuel Ramzan Kadyrov, sur des exactions commises dans cette république russe du Caucase.
Il y affirme que l’unité a participé à l’arrestation de centaines d’habitants de Tchétchénie en 2017 et au meurtre d’au moins une dizaine d’entre eux.
Créée en 1993, la Novaïa Gazeta est régulièrement la cible d’intimidations, d’attaques et de meurtres. Lundi le journal a affirmé avoir subi une « attaque chimique » à l’entrée de sa rédaction à Moscou.
Par le passé, plusieurs de ses journalistes ont été assassinés, dont la célèbre Anna Politkovskaïa, spécialisée dans la couverture du conflit en Tchétchénie et tuée en 2006.
« Au lieu de harceler des journalistes indépendants et des défenseurs des droits humains exerçant des activités légitimes dans l’intérêt du public, les autorités russes devraient coopérer avec et leur permettre de travailler librement et en sécurité », a souligné la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.