Des propos au sujet de luttes communautaires pour le contrôle du marché de la drogue ont fait tiquer l’antenne niçoise de l’association.
La Ligue des droits de l’homme a déposé plainte contre le maire de Nice pour « diffamation publique à caractère raciale », a annoncé l’association jeudi soir dans un communiqué.
L’antenne niçoise de la LDH vise des propos tenus par le maire de Nice le 16 juin dernier sur BFMTV. Quelques jours après de violents affrontements dans le quartier des Liserons, Christian Estrosi avait affirmé à nos confrères que, « dans certains quartiers de France, la communauté tchétchène lutte pour avoir le monopole du marché de la drogue. »
Des paroles qui « constituent une allégation ou imputation d’un fait précis, à savoir le trafic de stupéfiants, (qui) porte atteinte à l’honneur ou à la considération des personnes tchétchènes à raison de leur origine ou de leur appartenance à cette nation », argue la LDH, qui indique avoir transmis sa plainte au procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme.
Fin juin, une cinquantaine de plaintes pour incitation à la haine visant le maire de Nice avaient déjà été déposées par des membres de la diaspora tchétchène indignés par l’amalgame fait entre leur communauté et les trafiquants de drogue après des violences intercommunautaires.