mai 2023
Une analyse des profils des combattants impliqués dans la guerre en Ukraine, qu’ils soient du côté ukrainien ou du côté russe, a mis en lumière la participation significative de combattants musulmans, notamment des Tchétchènes. Ces derniers ont été particulièrement actifs sur le champ de bataille dès le début de la guerre en Ukraine avec l’annexion de la Crimée en 2014. Présents sur les deux camps, ils utilisent la rhétorique musulmane pour justifier leur engagement dans les combats.
Les combattants tchétchènes dans le conflit ukrainien : une histoire complexe
La participation des combattants tchétchènes dans le conflit ukrainien est un sujet complexe, dont les racines remontent à l’histoire coloniale de cette région du Caucase du Nord de Russie. Depuis le XVIIIe siècle, les peuples caucasiens ont mené de nombreuses guerres de résistance contre l’Empire russe, notamment guidés par des figures connues telles que le Cheikh Mansur[1], l’imam Chamil[2] et le Cheikh Uzun Haji[3]. La résistance contre le régime soviétique s’est alors poursuivie, comme en témoigne la proclamation de l’indépendance de la République du Caucase du Nord[4] de 1917 à 1920 et la guérilla menée par les Abreks[5].
Après la chute de l’Union Soviétique, un nouveau mouvement d’indépendance tchétchène est apparu au début des années 1990. Porté par des élites tchétchènes sécularisées, imprégnées de la culture soviétique, il a abouti à la création de la République Tchétchène d’Itchkérie en 1991. Cette proclamation a déclenché la première guerre de Tchétchénie en 1994, qui s’est achevée avec le retrait de l’armée russe en 1996. Depuis lors, le mouvement s’est divisé, certains groupes ayant adopté le recours à l’appel au djihad. La deuxième guerre de Tchétchénie, qui s’est déroulée de 1999 à 2009, a accentué ce processus de fragmentation. Le référendum de 2003 a entériné le pouvoir de la Fédération de Russie en Tchétchénie, avec la nomination d’Akhmat Kadyrov, un ancien leader de ce mouvement indépendantiste, comme gouverneur officiel pro-russe. Cette situation a conduit à l’exil de nombreux opposants du régime et à la prolifération de groupes de résistance dans le Caucase septentrional, menant le djihad armé contre la gouvernance russe, notamment sous l’égide de l’Émirat du Caucase proclamé en 2007 par Dokou Oumarov[6]. À partir de 2012, des combattants tchétchènes ont commencé à rejoindre divers groupes de résistance en Syrie.
La formation de la diaspora tchétchène transnationale
Depuis le début des guerres de Tchétchénie, des milliers de réfugiés de cette région ont quitté la Russie et se sont installés en Europe en formant une « diaspora née d’un conflit »[7], qui manifeste un lien fort et stable avec le pays d’origine. Certains de ses membres ont poursuivi une activité politique en exil, en reconduisant les institutions de la République tchétchène d’Itchkérie, notamment par l’intermédiaire d’un gouvernement dirigé par son premier ministre Akhmed Zakayev, le présidium du gouvernement représenté par Akhiad Idigov[8] et le parlement présidé par Jalaoudi Saraliapov[9]. Cependant, la légitimité de ce gouvernement demeure contestée en l’absence d’une acceptation unanime par toutes les mouvances d’opposition.
La majorité des membres de la communauté tchétchène considèrent la Tchétchénie comme un État occupé par les forces russes[10], et pour prouver leur légitimité, les représentants du gouvernement s’appuient sur la Constitution votée par le Parlement de la République tchétchène en 1992[11]. Les représentants du gouvernement en exil vivent dans plusieurs pays européens, ce qui confirme le caractère fortement transnational de la diaspora et sa capacité à former un réseau au-delà des frontières des pays d’accueil. La « jeune génération » de Tchétchènes qui ont grandi en Europe est également inscrite dans ces réseaux transnationaux, notamment à travers des mariages, mais elle présente des variations dans ses stratégies d’adaptation et ses choix identitaires, selon son contexte familial[12].
Guerre en Ukraine : l’émergence d’un nouveau paysage politique au sein de la diaspora tchétchène
En 2014, à la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie, plusieurs centaines de Tchétchènes d’Europe se sont mobilisés en formant des bataillons pour combattre aux côtés de l’Ukraine. Cependant, cette implication a été suivie d’une baisse d’activité et de nombreux schismes internes qui ont affaibli la résistance. Dans ce contexte, Djamboulat Souleimanov, un vétéran de deux guerres tchétchènes, a fondé en 2016 le mouvement Bart Marcho (« unité et liberté » en tchétchène), avec la collaboration de Chamil Albakov, cofondateur de l’Assemblée des Tchétchènes d’Europe et actuel consul honoraire du gouvernement en exil. Leur objectif était de rassembler les différentes fractions politiques tchétchènes en exil pour renforcer l’unité de la diaspora. Malgré leurs efforts, la réconciliation des principales fractions de la diaspora n’a pas été atteinte[13].
L’intervention de la Russie en Ukraine en février 2022 marque une nouvelle étape dans l’activité politique des Tchétchènes en Europe. En effet, un congrès tchétchène s’est tenu les 24 et 25 novembre 2022 à Paris[14], au cours duquel un nouveau parti politique Tskha’ Bolu Nitsk’[15] (« force unie » en tchétchène) a été créé par Djamboulat Souleimanov et Anzor Maskhadov[16]. Les participants du congrès ont adopté un programme politique qui met l’accent sur le respect de la Constitution de la Tchétchénie de 1992 et les règles de la charia telles qu’énoncées dans la loi Nizam[17]. Peu après, le 26 novembre 2022, le gouvernement en exil a organisé un congrès du peuple tchétchène à Bruxelles qui a rassemblé plusieurs centaines de Tchétchènes venus de plusieurs pays d’Europe[18]. Parallèlement, de nombreux militants en ligne ont ouvert des blogs contestataires, contribuant ainsi à une vague de cyber-résistance. Parmi eux, Toumso Abdourakhmanov[19], un YouTubeur réfugié en Suède, a créé un mouvement appelé VayAz[20] (« notre voix » en tchétchène) en décembre 2022, proposant une gouvernance basée sur la charia. À l’opposé de cette perspective, le Parti Démocratique Tchétchène[21], créé par d’anciens membres de la résistance, parmi lesquels Huseyn Iskhanov et Aslan Lorsanov[22], prône les valeurs démocratiques pour la gouvernance en Tchétchénie, après son éventuelle désoccupation, en se fondant uniquement sur la Constitution de 1992 tout en rejetant l’application de la charia. Le nombre d’adhérents de ces mouvements est difficile à évaluer dans le contexte d’évolution rapide de leur réputation et de leur parcours.
Parallèlement à cette recrudescence de l’activité politico-militaire, les acteurs, ou plutôt actrices, tchétchènes de la société civile ont intégré la nouvelle situation dans leur agenda. Parmi celles-ci, le Comité des femmes tchétchènes d’Europe[23], fondé en février 2022 par l’une des auteures de ce texte, a pour mission principale de favoriser l’insertion sociale, culturelle et professionnelle des femmes en difficultés. Cette association, neutre du point de vue religieux, est dirigée par une femme et a dû faire face à des critiques sexistes avant de s’imposer dans un milieu peu commode pour ce genre. En mars, un partenariat a été établi avec la fraction « Les droits des femmes » représentée par la députée de la région de Zhitomir, Alla Musevich, au sein du Parlement ukrainien.
Par ailleurs, nous assistons à un revirement de la politique extérieure des pays occidentaux envers la Russie, qui s’est traduit par des prises de position et de sanctions, dont l’exclusion de la Russie du Conseil de l’Europe en mars 2022. Cette évolution a été directement ressentie par la communauté tchétchène, dans la mesure où les expulsions des réfugiés tchétchènes vers la Russie, assez régulières avant le début de la guerre[24], ont été suspendues[25].
Ces changements ont été consolidés par l’activité du Parlement ukrainien (la Verkhovna Rada) en soutien à l’opposition tchétchène dans la mesure où, à l’initiative du député ukrainien Oleksandr Merezhko, une union intra-fractionnelle « Itchkérie Libre » a été créée en décembre 2022 au sein du Parlement ukrainien. Le but de l’association est de soutenir la République tchétchène d’Itchkérie en insistant sur deux notions clés : la « désoccupation » du territoire par la Fédération de Russie, auparavant annoncée par le Parlement ukrainien, et la reconnaissance du génocide du peuple tchétchène. Cela signifie que le Parlement ukrainien remet en cause la fin de la deuxième guerre de Tchétchénie et le caractère légal de la gouvernance russe sur le territoire de la Tchétchénie actuelle.
L’Ukraine : le champ de bataille des Tchétchènes
Depuis la fin des affrontements de grande envergure en Tchétchénie et l’installation par le Kremlin d’un gouvernement pro-russe, la guerre russo-tchétchène a évolué en un conflit intra-ethnique, appelé communément « tchétchénisation »[26]. Cette évolution a créé une profonde fracture au sein de la société tchétchène, qui s’est divisée en deux camps antagonistes, les kadyrovtsy et les rebelles. Face à cette situation, la rébellion tchétchène a commencé à muter, à prendre d’autres formes et à investir d’autres espaces. La majorité des rebelles a quitté sa patrie pour s’installer en Ukraine, en Turquie et en Europe. Les anciens combattants des guerres de Tchétchénie sont devenus acteurs de conflits hybrides qui leur permettent de mener une guerre indirecte contre leurs ennemis principaux : Ramzan Kadyrov, et l’administration russe, incarnée par le président Vladimir Poutine. La Syrie puis l’Ukraine sont deux nouvelles zones de combat qui se sont ouvertes à eux. Ils se sont engagés dans l’armée ukrainienne à partir de 2014, avec l’annexion de la Crimée par la Russie. Peu avant cela, plusieurs centaines de Tchétchènes avaient participé au conflit irako-syrien, contre le régime de Bachar al-Assad soutenu par la Russie à travers son intervention militaire. Après la fin des combats en zone irako-syrienne, de nombreux combattants tchétchènes ont rejoint le front ukrainien pour combattre aux côtés des Ukrainiens contre la Russie et, par conséquent, contre Kadyrov[27]. L’archétype du guerrier transnational est le dirigeant actuel de l’OBON[28] en Ukraine, Rustam Agiev[29], ancien combattant des deux guerres en Tchétchénie et, dernièrement, en Syrie, où il a commandé le groupe indépendant d’Ajnad al-Kavkaz, qui n’a prêté allégeance ni à Al-Qaida ni à l’État islamique.
Engagés dans le conflit du côté ukrainien dès 2014, les trois premiers bataillons, Djokhar Doudaev, Sheikh Mansur et Bechennaya Staya (« la meute enragée » en russe), ont participé à toutes les batailles majeures, notamment celle de Debaltsevo en février 2015. À partir du 24 février 2022, des bataillons affiliés au gouvernement en exil, l’OBONet le bataillon Khamzat Guelaiev, ont été formés dans l’objectif d’être intégrés à l’armée ukrainienne régulière.
Ces bataillons sont principalement constitués de combattants issus des guerres de Tchétchénie, qui sont fermement attachés à l’idée d’indépendance de leur pays. Bien que l’islam serve de ciment moral à leur organisation, comme cela a souvent été le cas dans l’histoire de la résistance tchétchène[30], ils sont capables de collaborer avec des chrétiens ukrainiens et de recevoir une formation militaire de la part d’instructeurs appartenant à d’autres confessions religieuses[31]. Toutefois, certains Tchétchènes et Daghestanais pratiquant des formes salafistes de l’islam considèrent que participer aux combats des deux côtés est un péché et que le djihad ne peut être proclamé ni dans un cas ni dans l’autre[32].
Les Tchétchènes sont présents dans d’autres bataillons tels que le bataillon Krym ou le Bataillon islamique de Crimée, composés majoritairement de Tatars de Crimée et de membres d’autres nationalités. La présence de ces groupes militaires, majoritairement constitués de vétérans des deux conflits en Tchétchénie, témoigne de l’impact considérable de la guerre en Ukraine sur la communauté tchétchène. De nombreux Tchétchènes y voient l’opportunité de lutter contre le régime de Vladimir Poutine.
De l’autre côté du front, la présence tchétchène est tout aussi importante, tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif, en raison de la réputation violente des combattants. Ainsi l’armée russe inclut la 14ème Division de fusiliers motorisés, qui est la garde personnelle de Ramzan Kadyrov, les kadyrovtsy[33](« kadyroviens » en russe). Le bataillon Smert’ (« mort » en russe), spécialisé dans le renseignement militaire, compte environ 300 kadyrovtsy et opère aux côtés des dirigeants pro-russes de la République de Donetsk. Le bataillon Vostok (« Est » en russe) est quant à lui composé d’insurgés du Donbass, de volontaires russes et de quelques dizaines de Tchétchènes. Les kadyrovtsy faisaient à l’origine partie des groupes de police russes opérant sur les territoires occupés. Malgré leur appartenance fédérale, ces groupes sont de facto sous le pouvoir personnel de Ramzan Kadyrov et leur soutien à la politique d’expansion territoriale de Vladimir Poutine a un impact négatif sur la réputation en Eurasie du leader tchétchène, dont on critique le peu d’autonomie par rapport à Moscou, et sur son image de défenseur de l’Oumma[34].
Les forces russes en Ukraine sont également renforcées par des groupes tchétchènes de la Garde nationale de Russie (Rosgvardiia), tels que le régiment Nord, le bataillon Sud et les groupes de destination spéciale Akhmat-Krepost’ (« Akhmat-forteresse » en russe), Akhmat, Akhmat-Grozny, ainsi que les groupes Nord-Akhmat, Est-Akhmat, Sud-Akhmat et Ouest-Akhmat, qui font partie de l’armée principale du ministère de la Défense (Mémorial 2022). Dernièrement, le nombre de kadyrovtsy combattant aux côtés des forces russes en Ukraine a diminué, passant de 3100 à environ 1600 selon les calculs de Abubakar Yangulbaev. Certaines de ces unités ont été rappelées en Tchétchénie afin d’y assurer le maintien de l’ordre (Mémorial 2022)[35]. En effet, le climat répressif dans la république n’a pas empêché la tenue de manifestations, notamment par des femmes tchétchènes en septembre 2022[36].
Le champ de bataille ukrainien devient ainsi le théâtre d’une guerre civile opposant des Tchétchènes indépendantistes, souvent, mais pas exclusivement issus de la diaspora, à des groupes militaires pro-russes, envoyés par Ramzan Kadyrov depuis la Tchétchénie, formés de contractuels « recrutés » de force ou de volontaires. Dès l’annonce de la mobilisation partielle en Russie en septembre 2022, Kadyrov a lancé un appel à tous les Caucasiens à s’engager dans le « djihad contre le satanisme[37]». Son père, l’imam Akhmat Kadyrov, avait déjà appelé au djihad et ce, contre la Russie pendant les guerres de Tchétchénie ; Ramzan Kadyrov l’utilise en 2022 pour appeler à une guerre en faveur de l’intervention russe, ce qui lui a valu des critiques de nombreux musulmans et le fait de « rebaptiser » la guerre en Ukraine en djihad n’a pas attiré davantage de Tchétchènes[38]. Au contraire, cette mobilisation a provoqué une vague de départs de la Tchétchénie vers la Turquie et l’Europe[39].
Conclusion
La guerre en Ukraine a activé la diaspora tchétchène en Europe sur les plans politique, civil et militaire. Depuis 2014, le terrain ukrainien est devenu un champ de bataille entre les Tchétchènes qui soutiennent l’indépendance de la Tchétchénie et les forces militaires russes, y compris les groupes formés par des Tchétchènes sous la direction de Ramzan Kadyrov. Dans ce contexte, l’appartenance religieuse sert de signe de cohésion sans être exclusive.
La participation des Tchétchènes du côté ukrainien a remis en question leur réputation souvent négative en Europe, perpétuée par la propagande russe. Ce processus est accompagné d’efforts de représentants politiques de la diaspora tchétchène en Europe, actifs dans les institutions et les médias européens, bien que cette activité n’ait pas encore conduit à la réunification des fractions diverses. Au contraire, on observe une rivalité entre les leaders politiques, comme cela s’était produit dans la Tchétchénie indépendante entre 1997 et 1999. Un autre trait marquant de la période actuelle est l’émergence d’un grand nombre de voix alternatives, qu’elles soient anonymes ou non, capables de s’exprimer sur les places publiques, comme les femmes tchétchènes en septembre 2022 ou sur les médias numériques et de diffuser des informations sur la guerre, en abordant les problèmes vitaux de la société tchétchène.
↑1 | Cheikh Mansur a dirigé le gazavat (la guerre sainte) contre Catherine la Grande de 1785 à 1791. |
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↑2 | Imam Chamil a lutté contre la conquête russe du Caucase entre 1817 et 1864. |
↑3 | Cheikh Uzun Haji a mené une guerre de libération contre la Russie tsariste et réuni une partie de la région septentrionale sous l’émirat du Caucase du Nord entre 1917 et 1920. |
↑4 | Aussi appelée la République de Montagne, reconnue par l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et la Turquie. (Avtorkhanov 1993) |
↑5 | Le terme « abrek » est utilisé dans le Caucase du Nord pour un guerrier solitaire. |
↑6 | Dokou Oumarov proclame l’Émirat du Caucase et se désigne lui-même comme émir, abolissant du même coup la République Tchétchène d’Itchkérie. |
↑7 | Voir Maria Koinova,”Can Conflict-Generated Diasporas Be Moderate Actors during Episodes of Contested Sovereignty? Lebanese and Albanian Diasporas Compared”, Review of International Studies 37 (1), 2011, pp. 437–62. Terrence Lyons, “Diasporas and Homeland Conflict”, dans Territoriality and Conflict in an Era of Globalization, edited by Miles Kahler and Barbara F. Walter, 2006, pp. 111–32. Cambridge University Press. Denis Sokolov, « Chechentsy v Evrope: Diaspora, Porozhdennaia Konfliktom » [Les Tchétchènes En Europe: Diaspora Née d’un Conflit], dans Severnyi Kavkaz: Obshchestvo v Regione, Strane, Mire [En Russe: Caucase Nord: La Société Dans La Région, Dans Le Pays, Dans Le Monde], edited by Denis Sokolov, 2021, pp. 27–34, Laurus. |
↑8 | Voir le témoignage d’Akhiad Idigovsur le site du Gouvernement en exil (accessible le 31 mars 2023) : Ахъяд Идигов. Как создавалась Чеченская Республика (с 16 января 1994 года – Чеченская Республика Ичкерия). |
↑9 | Dans la majorité des cas, ces représentants tchétchènes communiquent avec la diaspora par des réseaux sociaux. La chaine Telegram officielle du Parlement de la République Tchétchène d’Itchkérie (accessible le 31 mars 2023) : Парламент ЧРИ – Telegram |
↑10 | Aude Merlin and Anne Le Huérou, « ‘Pamiat’ i Narrativ o Voine Sredi Dvukh Pokolenii Chechentsev v ES: Opyt Formiruiushcheisia Diaspory » [La Mémoire et Le Récit de La Guerre Dans Les Deux Générations Des Tchétchènes En UE: L’expérience de La Diapora En Formation], dans Severnyi Kavkaz: Obshchestvo v Regione, Strane, Mire, edited by Denis Sokolov, Laurus, 2021. |
↑11 | Selon l’entretien fait par Zelikha Tsormaieva avec Chamil Albakov, le consul honoraire de l’Itchkérie en France. |
↑12 | Marat Ilyasov, 2021, “To Be or Not to Be a Chechen? The Second Generation of Chechens in Europe and Their Choices of Identity”, Frontiers in Sociology, 6, 2021, pp. 1–11. |
↑13 | Ibid. |
↑14 | Kristina Kovalskaya a assisté à ce congrès. |
↑15 | Le compte officiel Instagram : https://www.instagram.com/p/Ckv98K7IyEE/?igshid=YmMyMTA2M2Y= |
↑16 | Aujourd’hui, en exil en Europe, Anzor Maskhadov est le fils du président de la République tchétchène d’Itchkérie, Aslan Maskhadov. qui a travaillé dans son appareil pendant la période de l’indépendance de l’Itchkérie. |
↑17 | Son texte est publié sur le site officiel du Parlement de la République Tchétchène d’Itchkérie (accessible le 31 mars 2023) : [en ligne] https://thechechenpress.com/ichkeria/scdcri/5414-crash.html. |
↑18 | Kristina Kovalskaya et Zelikha Tsormaieva ont assisté à ce congrès. |
↑19 | Au 4 avril 2023, sa chaine YouTube Abu-Saddam Shishani a 488 000 abonnés. |
↑20 | [En ligne] https://www.instagram.com/reel/Cl1YiWatP9D/?igshid=YmMyMTA2M2Y= |
↑21 | Son compte Twitter officiel (accessible le 3 avril 2023) : Chechen Democratic Party (@ChechenDemocrat) |
↑22 | Interview réalisée dans le cadre de la recherche doctorale menée actuellement par Zelikha Tsormaieva « Le séparatisme tchétchène a-t-il été résorbé ? » (titre provisoire). |
↑23 | Aujourd’hui, l’association compte 170 bénévoles impliqués dans ses activités. Son compte officiel sur Instagram : Comité des Femmes Tchétchènes d’Europe (@comite.femmes.tchetchenes) |
↑24 | Voir les publications de l’Amnesty International : Expulsions de réfugiés tchétchènes : la France doit cesser immédiatement d’être complice d’actes de torture et de disparitions forcées. – Amnesty International France |
↑25 | Selon les données de l’Assemblée des Tchétchènes d’Europe et du Comité des femmes tchétchènes d’Europe. |
↑26 | Jean-François Ratelle and Emil Aslan Souleimanov, « A Perfect Counterinsurgency? Making Sense of Moscow’s Policy of Chechenisation”, Europe-Asia Studies 68 (8), 2016, pp. 1287–1314. |
↑27 | Selon les interviews réalisées par Zelikha Tsormaieva. Voir également l’article d’Al-Monitor : [en ligne] https://www.al-monitor.com/originals/2022/10/chechen-fighters-leave-syria-battle-russians-ukraine |
↑28 | OBON est une abréviation russe qui signifie Otdel’nyi batal’on osobogo naznacheniia, qui se traduit en français par « bataillon séparé à vocation spéciale » |
↑29 | [en ligne] https://twitter.com/SimNasr/status/1612469037929484289. |
↑30 | Selon plusieurs témoignages recueillis par les auteurs. Voir aussi les publications sur la chaine Telegram du Bataillon Cheikh Mansur. |
↑31 | Voir l’interview de Muslim Cheberloevsky par Dmitro Korchinsky publiée sur YouTube : [en ligne] https://youtu.be/1IMCkWGn-EU (accessible le 24 avril 2023). |
↑32 | Voir notamment les chaines Telegram et Youtube de Abu Said Sasitlinsky ou de Sheikh Abdulla Kosteksky (Al-Igtisam). |
↑33 | À partir des années 2000, le terme « Kadyrovien » est utilisé pour désigner les groupes armés composés de Tchétchènes faisant partie de la Garde nationale de Russie (Rosgvardiia) en Tchétchénie. |
↑34 | Jean-François Ratelle, « La paradiplomatie de Ramzan Kadyrov au Moyen-Orient », Revue d’études comparatives Est-Ouest 1 (1), 2022, pp. 158. |
↑35 | Ces données ont été reçues par Abubakar Yangulbaev lors d’une conversation avec un employé de la Garde nationale de Russie, concordées avec les publications des médias officiels et les chaines personnelles des acteurs politiques tchétchènes comme Ramzan Kadyrov, Adam Delimkhanov et Magomed Daudov. |
↑36 | Plusieurs témoignages sur ces événements ont été transmis par des médias et des réseaux sociaux. Voir, par exemple, l’article sur l’Echo du Caucase : [en ligne] https://www.ekhokavkaza.com/a/kadyrov-zayavil-o-zaderzhanii-zhenschin-na-mitinge-v-groznom-on-predlozhil-otpravitj-ih-muzhchin-na-voynu-/32044769.html. |
↑37 | [En ligne] https://m.lenta.ru/news/2022/10/25/specoperation/?from=amp. |
↑38 | Jean-François Ratelle, op.cit., p. 160. |
↑39 | Selon les données recueillies par l’Assemblée des Tchétchènes d’Europe et le Comité des femmes tchétchènes d’Europe. |