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La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accepté une action en justice du Comité contre la torture dans l’intérêt de Maria Malayeva, résidente de Grozny. En 2009, son fils Aslanbek Saidakhmadov a été emmené de la maison par des hommes armés. Depuis lors, on ignore où il se trouve.
Selon Maria Malayeva, les policiers qui se sont rendus à son domicile ont indiqué qu’ils emmenaient son fils à l’ATS du district de Leninsky à Grozny. La femme a fait appel au bureau du procureur et au ministère de l’Intérieur avec une déclaration sur l’enlèvement. Une affaire pénale a été ouverte. Aslanbek Saidakhmadov est réapparu à la fin de l’année 2009 : selon ses propos, il se serait (soi-disant) reposé pendant tout ce temps près de sa tante à Astrakhan et personne ne l’aurait enlevé. Après ces témoignages, le jeune homme a disparu sans laisser de traces.
Par la suite, la tante d’Aslanbek – Shukran Kukulaeva – a déclaré aux enquêteurs que son neveu avait été enlevé par la police et maintenu sur le territoire de la base de l’OMON à Grozny, mais avait réussi à s’en échapper. Il s’est rendu à Astrakhan chez sa tante, d’où il a de nouveau été emmené en Tchétchénie. Depuis lors, ses proches ne l’ont pas vu.
La CRDH a accepté la plainte concernant l’enlèvement, le meurtre éventuel et l’absence d’enquête adéquate. Les juges ont demandé des copies du dossier pénal et envoyé des questions aux autorités russes.
Comme toujours il n’y a pas de suite après disparition.