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À Iaroslavl, l’ancien détenu IK-1 Rouslan Vakhapov et son épouse se sont rendu au poste de police à la demande d’un inspecteur de police, afin d’effectuer son pointage habituel. Etant sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une décision ordonné par le tribunal, il doit se présenter régulièrement au commissariat.
En tant normal, ce contrôle est effectué le soir, mais hier, un agent de police a communiqué a Rouslan qu’il devait venir dans la matinée. Il a évoqué une certaine « opération spéciale » dans laquelle ils étaient tous impliqués. Ce matin donc, lui et son épouse sont arrivés au commissariat de police du village de Nekrasovskoye. En arrivant il s’est arrivé qu’il était déjà accusé de violation du protocole. La raison de cette infraction, est que selon leurs documents, Rouslan ne résiderait pas à l’adresse indiquée au moment où le tribunal a décidé de sa mise sous surveillance. Hors, ce dernier échange régulièrement des messages avec son contrôleur judiciaire, lui indiquant son lieu de résidence (un appartement à Iaroslavl).
La police a alors insisté pour que Rouslan reste au commissariat jusqu’à ce qu’il soit déféré devant le tribunal plus tard dans la journée. Vakhapov a alors demandé s’il était placé en garde à vue. Car si cela était le cas, un procès verbal devait être rédigé. La police a déclaré que ce n’était pas le cas. Après cela, il a donc décidé de quitter le commissariat, car il n’y avait aucune raison valable d’y rester. Il n’y avait pas d’obligation qu’il soit escorté par la police pour se présenter devant le tribunal afin qu’il soit examiné le respect ou non du protocole. Vakhapov est sorti normalement, il s’est rendu à son véhicule dans lequel il est monté. Il s’est très vite retrouvé bloqué par plusieurs camionnettes et un des policiers ne le laissait pas fermer la portière de la voiture.
Il est nécessaire de rappeler, que selon la loi, les individus placés sous contrôle judiciaires sont tenus de comparaître au tribunal, seul et munis de leur convocation. Ceci est monnaie courante, mais dans le cas de Vakhapov ce n’a pas été le cas. Il a été escorté par cinq officiers de police afin d’examiner son cas.
Nous, les membres de la fondation « Verdict Publique », pensons que Rouslan Vakhapov subit de lourdes pressions en raison de ses nombreuses activités en faveurs des droits de l’homme. La surveillance judiciaire est utilisée comme un moyen pour parvenir à une nouvelle affaire pénale qui le mènera une fois de plus devant les tribunaux.
Rouslan Vakhapov fais partie des trois prisonniers de Iaroslavl IK-1, qui ont raconté publiquement un passage à tabac survenu en avril 2017. On compte également, Ivan Nepomnyaschikh et Yevgeny Makarov, eux aussi reconnu coupable de « l’affaire Bolotnaia », qui ont tenu les mêmes propos.
Malheureusement c’est pas nouveau en Russie, les tortures sistematisue sont bien implique comme l’outil de répression sur des prisonniers ainsi que sur des gents qui veulent la justice au moins après être jugée injuste.
C’est la « routine normale » en Russie avec l’injustice de la part d’État.