« Combattre les stéréotypes négatifs »

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Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de ce genre d’incidents dans différentes régions de France : des scenes similaires à des scenes d’Holleywood, des portes cassées, meubles brisés, voisins choqués … et surtout des titres de médias avec une mention soulignée et désormais obligatoire du mot «Tchétchènes» dans le contexte « criminel » , « terroristes » etc. Le battage médiatique est élevé, les journaux et les chaînes de télévision répètent l’actualité chaude pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines …

Pendant ce moment-là, après une ou deux journées de garde à vue, les arrêtés, au moins la majorité d’entre eux, sont généralement libérés.

Toutefois, les personnes qui ont été soumises à une telle interpellation restent encore très stressées. Et les gros titres dans les médias installent la peur et une impression négative sur les tchétchènes.  Ce qui touche beaucoup la communauté tchétchène en France.

Bien entendu, nous comprenons que la France traverse une période difficile, avec des mesures de sécurité renforcées. En outre, nous devons aussi comprendre que les services de sécurité français sont très méfiants et sérieux envers nous, les Tchétchènes, et qu’ils ne se limitent donc souvent pas à une convocation à la police, c’est pour cela qu’ils organisent de tels «raids» nocturnes. On peut aussi supposer que cette attitude a été formée non sans la participation des services spéciaux de la Russie et des médias russes, qui ont une expérience considérable dans la diabolisation des Tchétchènes.

Bien sûr, j’aimerais espérer qu’une expérience simple, des statistiques simples aideront les services spéciaux français à comprendre que le peuple tchétchène n’est pas plus « criminel » ou des « terroristes » que n’importe quel autre peuple. J’aimerais espérer que la société française se souviendra, que le livre qui enseigne une attitude avec une idée préconçue et partiale à l’égard d’un certain peuple s’appelle «Mein Kampf», et est écrit par Hitler.

Pour nous, représentants de la communauté, pour notre part, nous devons combattre les stéréotypes négatifs par notre comportement et notre culture. Nous devons faire des efforts pour la bonne éducation des jeunes generations, pour leur développement et leur formation. Nous devons également faire attention et ne pas provoquer une attitude négative envers nous avec notre comportement.

Je suis convaincu qu’il suffit que nos jeunes et nous-mêmes connaissions et respections les postulats fondamentaux et élémentaires de nos traditions, le code de conduite des Vainakhs, pour changer les stéréotypes négatifs de ceux qui ne nous connaissent pas. Et je veux aussi dire qu’il existe un concept qui est la mentalité, un complexe de qualités humaines, de mœurs culturelles, d’habitudes, etc. Autrement dit, ce sont des choses qui ne sont pas énoncées dans la loi, mais qui jouent un rôle important dans l’établissement des relations comme pour un individu, comme pour un peuple : si on l’aime ou non, si c’est normal ou étrange, si c’est dangereux ou non. Par conséquent, étant dans un pays étranger, il est également important pour nous de prendre en compte la mentalité française, les traditions françaises et les normes de la vie sociale, afin de ne pas entrer en conflit avec eux et de ne pas provoquer d’hostilité parmi ceux qui nous entourent.

Aslan Djabrailov